Selon la CGSLB, la nouvelle réforme des pensions portée par le ministre Jambon risque de frapper durement une partie importante de la population active. D’après les calculs du Service fédéral des pensions, près de trois travailleurs sur dix verraient leur pension diminuer, avec une perte moyenne estimée à 318 € par mois, soit environ un quart du montant moyen actuel.
Les effets seraient particulièrement sévères pour les pensions les plus basses : parmi les 20 % de pensionnés les plus modestes, quatre sur dix subiraient une réduction. Les femmes seraient également surreprésentées parmi les perdants — sept des dix personnes concernées sont des femmes —, accentuant encore les inégalités déjà présentes dans le système.
Même ceux qui ont travaillé jusqu’à l’âge légal ne seraient pas épargnés. Les critiques syndicales visent notamment plusieurs mécanismes introduits par la réforme : le « malus Jambon », la limitation rétroactive des périodes assimilées à 20 %, et l’obligation d’avoir presté au moins 5 000 jours pour bénéficier d’une pension minimale complète. Ces mesures sont jugées injustes, rétroactives et discriminatoires à l’égard des carrières interrompues ou des temps partiels, souvent occupés par des femmes.
La CGSLB alerte sur un risque d’appauvrissement durable des futurs pensionnés. Le taux de remplacement — la part du dernier salaire couverte par la pension — pourrait chuter de 9% d’ici 2070, fragilisant encore davantage la sécurité sociale.
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CGSLB : Coup de massue pour 3 travailleurs sur 10 : en moyenne 318 euros de pension en moins