Face à la discrimination liée à l’âge, de nombreux travailleurs britanniques envisagent des moyens radicaux pour rester compétitifs sur le marché du travail. Selon une enquête du Centre for Ageing Better, un cinquième des plus de 45 ans seraient prêts à recourir au Botox ou au filler dermique pour augmenter leurs chances d’embauche ou de promotion. Près de 15% iraient jusqu’à envisager une chirurgie esthétique, et 41% se teindraient les cheveux pour paraître plus jeunes.
Selon le Dr Carole Easton, directrice du centre, ces résultats sont « décourageants mais compréhensibles ». Elle déplore que des professionnels expérimentés en soient réduits à modifier leur apparence pour espérer être traités équitablement : « L’âge et l’expérience sont trop souvent perçus comme des handicaps plutôt que comme des atouts. »
Les chiffres confirment cette réalité : les 35-49 ans sont 20% plus susceptibles d’être employés que les 50-64 ans, tandis que les chances de formation et de réemploi chutent brutalement après 50 ans. Une autre étude, menée par Age Without Limits, montre qu’un quart des personnes interrogées (tous âges confondus) estiment qu’embaucher un salarié de plus de 50 ans « ne fait pas sens économiquement ».
Les associations appellent à un changement de culture plutôt qu’à une course à la jeunesse. Le Centre for Ageing Better promeut un Age-friendly Employer Pledge, incitant les entreprises à valoriser toutes les générations. « Nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller le talent des travailleurs expérimentés », insiste Harriet Bailiss, co-responsable de la campagne Age Without Limits.
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Human Resources Director (HRD) : Older workers would consider cosmetic procedures to get a job or promotion